Angers

La recherche clinique passe aussi par le CHU d’Angers.

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Crédit C.Jouannet - CHU d'Angers/ Yann Bubien et Jean-Claude Antonini entourant les spécialistes participants au colloque aujourd'hui au CHU d'Angers sur la Recherche Clinique, au sein d'une chambre du CRC d'Angers.

Crédit C.Jouannet – CHU d’Angers/ Yann Bubien et Jean-Claude Antonini entourant les spécialistes participants au colloque aujourd’hui au CHU d’Angers sur la Recherche Clinique, au sein d’une chambre du CRC d’Angers.

Avant qu’un médicament ne soit mis sur le marché, ou tout simplement pour faire avancer la recherche médicale, le CHU d’Angers recherchent pour ses études des « volontaires sains » ou « cobayes humains » au fil d’essais cliniques strictement réglementés. Des essais réalisés au CHU d’Angers au sein du Centre de Recherche Clinique (CRC), crée en 2012.

Le centre de recherche clinique du CHU d’Angers a ouvert ses portes en 2012. Labellisé par le ministère de la Santé, son objectif est de dynamiser la recherche clinique dans l’établissement, c’est-à-dire d’augmenter le nombre d’études réalisées ou promues au CHU d’Angers. Pour ce faire, le CRC met à disposition, des chercheurs qui le souhaitent, une palette de moyens techniques et humains. « L’ouverture du CRC est un moment clé dans l’histoire de la recherche clinique au CHU d’Angers, un renforcement très significatif de ses moyens. Nous allons changer d’échelle et augmenter notre performance » Pr. Alain Mercat, Responsable scientifique de la Délégation à la Recherche Clinique et à l’Innovation. Le CRC, c’est un médecin investigateur, un pharmacien chef de projet, cinq infirmières de recherche clinique, trois techniciens de recherche clinique, un ingénieur informaticien.

Parmi les 120 études promues par le CHU d’Angers, le Projet Senioréa, mené par le Pr LOROL en partenariat avec le CRC, sur les patients de 75 ans qui fréquentent les services de réanimation et qui représente 15 % des admissions au sein du service, « le but de cette étude est de comprendre ce que leur apportent leur passage par le service au point de vue médicale pour cette population à risque. Un an après leur passage au sein de l’hôpital, une équipe de chercheurs va à leur rencontre pour déterminer leur autonomie, leur état d’anxiété, de dépressions, leur qualité de vie globale en somme, cela nous permet de répondre à la question qu’est-ce qu’on leur offre, qu’est-ce qu’on leur apporte, et qu’est-ce qu’ils deviennent ensuite » explique le Pr Alain Mercat. Une étude sans enjeu financier mais plutôt académique et qui permet de faire évoluer les services et de mieux comprendre cette population à risque.

Trouver des personnes qui acceptent de participer à un projet de recherche est une démarche pour laquelle les investigateurs de projets peuvent connaître des difficultés (difficultés de recrutement, inadéquation de la personne aux particularités de la recherche en cours…). En fonction de leur pathologie, le CRC peut aider les chercheurs à trouver des patients correspondant à leurs protocoles de recherche, le tout dans un cadre règlementaire. Le CRC entretient un registre dans lequel il conserve en toute sécurité les coordonnées de ces volontaires sains prêts à participer à des projets de recherche clinique, une base qui a reçu l’accord de la CNIL (commission nationale de l’informatique et des libertés).

Avec ce registre, le centre est réactif aux besoins de l’équipe de chercheurs. Il est en mesure de la mettre en contact rapidement avec le volontaire qui a déjà donné son accord de principe pour participer à cette étude, et dont le profil correspond aux besoins pour le projet de recherche. « Le Centre de Recherche Clinique du CHU d’Angers, ne se substitue pas bien sûr à toute la recherche clinique qui est faite dans les services du CHU, et qui est déjà très importante. Mais elle apporte des moyens supplémentaires pour soutenir encore plus la recherche clinique du CHU. » poursuit Alain Mercat. Des moyens supplémentaires comme les deux lits, appelés « lits d’investigations ». Participer à un projet de recherche clinique peut impliquer de rester quelques heures voire une journée au CHU pour les besoins de l’étude (par exemple s’il faut procéder à une prise de sang régulièrement ou encore mesurer un électrocardiogramme plusieurs fois dans une journée…), ces lits sont un outil important pour les chercheurs, néanmoins le service de Recherche peut aussi se déplacer directement chez le patient ou le recevoir pour un moment au sein de son service au CHU.

Qui peut devenir volontaire sain ?

Les volontaires sains sont obligatoirement majeurs, homme ou femme, en bon état de santé physique et mentale. Une fausse idée amène à penser qu’il ne s’agit que de personnes jeunes. Or pour l’étude de certaines maladies, par exemple la maladie d’Alzheimer, les chercheurs ont besoin de volontaires âgés d’au moins 50 ans.

La seule contre-indication est la prise régulière ou fréquente d’un médicament (un médicament courant contre la douleur de temps en temps ou une contraception orale sont autorisés), et la consommation excessive d’alcool.

Les projets de recherche du CHU d’Angers concernent des champs d’investigation très variés : les nanotechnologies, l’hépato-gastro (cirrhose hépatique), l’urologie, maladies métaboliques (diabète sucré, obésité), l’hématologie (leucémie), neurologie (Alzheimer), la neuro ophtalmologie, les maladies cardiovasculaires, thrombo-emboliques…

Et comment ça se passe ?

Il faut dans un premier temps prendre contact avec le Centre de recherche clinique (CRC) qui inscrit le volontaire dans une base de données confidentielle. Chaque volontaire est invité à visiter le CRC et à rencontrer l’équipe. Les objectifs de la recherche clinique, le fonctionnement du centre et le déroulé des protocoles de recherche et ses conditions d’applications lui sont expliqués. Dès qu’une étude correspond à son profil, elle lui est présentée en détail (la nature, la durée, le calendrier, le montant de l’indemnité éventuelle…). Chacun est libre, pour chaque étude, de refuser ou d’accepter d’y participer. « Toutes les recherches que mène le CRC sont conduites selon les bonnes pratiques cliniques et dans le respect de la législation française en vigueur. Un environnement très sécuritaire encadre la recherche chez les volontaires sains. » souligne Dr. Marc-Antoine Custaud, médecin délégué au Centre de recherche clinique du CHU d’Angers.

Le nouveau Centre de recherche clinique du CHU d’Angers est placé sous la responsabilité de la Délégation à la recherche clinique et à l’innovation (DRCI) de l’établissement, dirigée par Pr. Alain Mercat et Amina Moussa.

Si vous souhaitez devenir « volontaires sains » vous pouvez contacter le service au 02.41.35.59.67

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