Sarthe

Repas de Noël pour les démunis : une belle soirée de solidarité au Mans

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Ce dimanche 15 décembre 2024, la place des Comptes-du-Maine au Mans s’est transformée en un lieu de convivialité et de générosité. Dès 18 heures, près de 150 repas de Noël ont été distribués aux personnes les plus démunies, grâce à l’association Un Repas pour Tous. Comme chaque dimanche soir, les bénévoles se sont mobilisés pour offrir des repas chauds à ceux dans le besoin.

Selon France Bleu, pour cette soirée spéciale, l’amicale des accordéonistes s’est jointe à l’événement, apportant une touche festive. Dans la file d’attente, des dizaines de bénéficiaires attendaient avec patience et le sourire. Gratins dauphinois, poulet en sauce, bûches de Noël, et même des chocolats accompagnaient les repas, témoignant d’une attention particulière à l’esprit de fête.

“Un Noël pour tous” : l’engagement des bénévoles
La préparation de ces repas est une véritable chaîne de solidarité. Une vingtaine de bénévoles ont travaillé avec cœur, allant chercher les ingrédients le samedi matin et cuisinant chacun une dizaine de repas. « Les bénévoles prennent sur leur temps personnel pour nous aider, et ça mérite un immense merci », déclare Patrice, un habitué de ces rendez-vous dominicaux.

L’association ne se contente pas de servir des plats. Ce dimanche, chaque bénéficiaire a également reçu un sac contenant des chocolats et un tour de cou polaire. “On souhaite faire un Noël pour tous”, explique Laurence Tacheau, nouvelle présidente de l’association. « Ces personnes qui voient les vitrines illuminées et se demandent si elles aussi ont le droit de fêter Noël… Oui, elles l’ont ! »

Une transition émouvante à la tête de l’association
L’événement a marqué un tournant pour Un Repas pour Tous. Après quatorze années à la présidence, Marlène Chourak a passé le relais à Laurence Tacheau, l’une des premières bénévoles de l’association. “Ce n’est pas que je n’en peux plus, mais je suis fatiguée”, confie Marlène, la gorge nouée. Toujours impliquée, elle continuera à siéger au conseil d’administration comme consultante.

Sous sa direction, l’association a grandi, devenant un pilier pour de nombreuses personnes dans la précarité. “Je ne pensais pas apprendre autant en me mettant au service des autres. Cela crée des liens, on devient amis”, dit-elle, visiblement émue.

Un besoin croissant et un appel à la réflexion
Malgré les années de mobilisation, le constat est amer : le nombre de bénéficiaires ne diminue pas. « Nous voyons des étudiants, des travailleurs précaires, pas seulement des SDF », observe Marlène Chourak. Si l’association ne fait pas de politique, elle ne peut cacher son regret face à l’inaction de l’État. “Le président avait promis qu’il n’y aurait plus personne à la rue… Regardez autour de vous”, lâche-t-elle avec tristesse.