Economie

Face au projet de méga-entrepôt à Cherré-Au, la France insoumise s’indigne

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Des représentants des Groupes d’Action de la France insoumise de la Ferté-Bernard et de Connerré ont rencontré l’enquêteur du projet de méga-entrepôt du lieu-dit « Le Coutier » à Cherré-Au.

Le projet de construction de deux entrepôts de huit et cinq hectares sur 33 hectares d’anciennes terres agricoles, porté par le promoteur luxembourgeois GLP CDP FRANCE HOLCO SARL, suscite l’incompréhension chez LFI. Dans un communiqué, l’Union populaire sarthoise pointe de nombreux défauts.

Accroissement du trafic et projet « spéculatif »

Pour la France insoumise, « ce projet entraînera d’importants mouvements de camions, jour et nuit, et la présence quotidienne d’environ 700 véhicules légers ». Un trafic supplémentaire impactant « à 60 % sur l’A11, 15 % sur la D1 et 15 % sur la D316 ». Le groupe regrette que cette dernière route doive donc être élargie, avec le financement de la collectivité locale.

De plus, LFI dénonce un « projet purement spéculatif ». Pour elle, « la construction de ces entrepôts est prévue sans qu’aucune vente ou location ne soient conclues au préalable avec de futurs occupants. »

Nuisances environnementales et sonores

L’Union populaire sarthoise détaille que 31 hectares sur les 33 du site seront goudronnés et bâtis, mettant de côté l’absorption des eaux de pluie. Les eaux usées, elles, « seront traitées par deux micro-stations et déversées directement dans le fossé communal puis dans le fossé départemental », ce qui revient selon le groupe à contourner le problème puisque le rejet direct dans le fossé départemental est interdit. L’Union relève également la présence d’un « projet de captation d’eau potable dans les nappes phréatiques » à proximité du site.

La France insoumise regrette « une mesure des nuisances sonores qui est exclusivement faite à la proximité immédiate du site concerné », alors que l’accroissement du trafic routier engendré toucherait les communes avoisinantes d’après le parti.

Invitation à la population

Enfin, la France insoumise s’inquiète des prévisions de créations d’emploi par le projet, jugées « peu crédibles ». Elle détaille que le promoteur prévoir des emplois de manutentionnaires, qui seront « de l’aveu même de GLP, robotisés à terme ». Elle ne croit pas à la promesse d’un « remplacement « 1 pour 1 » des emplois par la mise en place de techniciens de surveillance et programmation des automates », postes qui seraient mieux payés et donc peu à l’avantage du promoteur.

Pour porter ses revendications, la France insoumise fait appel aux habitants des communes avoisinantes. Elle les invite à consulter le projet avant le 16 janvier sur le site de la préfecture ou à la mairie de Cherré-Au et à venir rencontrer l’enquêteur public à la mairie aux horaires définis (jeudi 4 janvier 2024, de 14 heures à 17 heures, lundi 8 janvier 2024, de 13 h 30 à 17 heures, mardi 16 janvier 2024, de 13 h 30 à 17 heures).

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