Vienne

Un homme libéré après avoir frappé un policier à Poitiers : le syndicat Alliance s’indigne

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REUTERS/Charles Platiau

Samedi 11 janvier, devant la discothèque La Luna, près de la gare de Poitiers, une altercation a viré à la violence. Vers 7 heures, une bagarre éclate, nécessitant l’intervention des forces de l’ordre. Au cours de l’opération, l’un des policiers est violemment frappé au visage. L’agresseur présumé, un homme de 24 ans, tente de prendre la fuite mais est rapidement appréhendé et placé en garde à vue.

Une remise en liberté controversée
Selon France Bleu, malgré la gravité des faits, le suspect, qui a reconnu les faits en garde à vue, a été remis en liberté dans l’après-midi avec une convocation en reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC). Cette décision a suscité une vive réaction de la part du syndicat Alliance Police Nationale.

« On est abasourdi par la décision du parquet de Poitiers », déclare Pierrick Duteau, secrétaire départemental adjoint du syndicat Alliance police nationale Vienne. Il rappelle que ce type de délit est passible de dix ans d’emprisonnement et 150 000 euros d’amende.

Un policier gravement blessé
Le syndicat dénonce l’ampleur des blessures subies par le fonctionnaire de police, qui souffre de multiples fractures à la pommette et doit observer 45 jours d’interruption totale de travail (ITT). « Il est tombé K.O. Il va devoir se soumettre à des démarches médicales, peut-être même se faire opérer. C’est une violence énorme qu’a subie notre collègue », poursuit Pierrick Duteau.

Selon le syndicat, les faits sont aggravés par la consommation d’alcool et de stupéfiants par l’agresseur au moment des événements.

Une réponse pénale jugée insuffisante
Alliance Police Nationale demande une réponse pénale rapide et exemplaire, insistant sur l’importance de sanctionner fermement ce type d’agression, même si le suspect n’était pas connu pour des antécédents de violences.

Le parquet reste discret
De son côté, Cyril Lacombe, procureur de la République de Poitiers, a déclaré à La Nouvelle République avoir échangé avec le directeur interdépartemental de la police nationale de la Vienne ainsi qu’avec le syndicat Alliance pour réitérer son soutien aux forces de l’ordre.