Sarthe
La Ville du Mans et sa métropole quitte X (ex-Twitter) et rejoint Bluesky : une décision marquée par des enjeux démocratiques

Ce lundi 20 janvier 2025, la Ville du Mans et Le Mans Métropole (Sarthe) ont officiellement quitté le réseau social X, anciennement Twitter, en raison de préoccupations croissantes liées à la gouvernance de la plateforme et à son impact sur les valeurs démocratiques. Cette décision s’inscrit dans une tendance amorcée par d’autres collectivités et au mouvement « helloquittex », à l’image de Mont-de-Marsan dans les Landes.
Une gouvernance controversée
L’événement déclencheur de cette décision est la nomination d’Elon Musk, propriétaire de X, à la tête d’un nouveau ministère de « l’efficacité gouvernementale » aux États-Unis. Ce choix, officialisé le 20 janvier, alimente les craintes d’une instrumentalisation politique de la plateforme. Le soutien affiché par Musk à certains mouvements d’extrême droite en Europe et son influence dans des affaires internationales préoccupent de nombreuses institutions.
Selon un porte-parole de la Ville du Mans, cette ingérence, couplée à une absence de modération sur X, favorise une prolifération alarmante de contenus haineux et de théories complotistes : « Nous ne confondons pas la liberté d’entreprendre avec celle d’expression. Les algorithmes de X, paramétrés pour amplifier certains contenus polarisants, vont à l’encontre des principes démocratiques que nous défendons. »
Une alternative : Bluesky
Pour affirmer son engagement en faveur d’un environnement numérique éthique et sécurisé, la Ville du Mans a décidé de rejoindre la plateforme Bluesky. En suivant le mouvement « #HelloQuitX », les élus et les services de communication municipaux espèrent montrer l’exemple et inciter d’autres collectivités et organisations à emboîter le pas.
Le compte officiel Of course Le Mans est désormais accessible sur Bluesky, où les habitants pourront continuer à suivre l’actualité de leur ville et interagir avec leurs représentants. Cette transition marque un tournant pour les institutions locales, de plus en plus nombreuses à se détourner des plateformes jugées nocives pour la santé démocratique et sociale.