Faits Divers
Une femme battue en pleine rue le jour de son anniversaire : son compagnon condamné

Le 5 février 2025, à minuit, des policiers sont intervenus au Mans (Sarthe) après un signalement de violences sur la voie publique. Une femme, le visage en sang, a été violemment prise à partie par son compagnon, qui l’a étranglée avant d’essayer de la forcer à monter dans sa voiture, garée à contresens selon Actu.fr.
Des témoins de la scène ont alerté les forces de l’ordre, permettant l’interpellation immédiate de l’agresseur, un homme de 26 ans en état d’ivresse. Malgré les preuves accablantes et les témoignages, il a contesté les faits, niant même sa consommation d’alcool, pourtant confirmée par un test d’alcoolémie positif.
Un calvaire qui dure depuis des mois
La victime, qui fêtait ce soir-là ses 25 ans, a témoigné des violences régulières qu’elle subissait de la part de son compagnon, avec qui elle vivait à Tours (Indre-et-Loire). Elle avait trouvé refuge chez ses parents, au Mans, après avoir été battue le soir du Nouvel An et jetée nue sur le palier de son immeuble.
« Il a fini par me faire croire que c’était normal, qu’il fallait qu’il m’éduque », a-t-elle confié.
Face à ces accusations, l’homme a persisté dans le déni, traitant sa compagne de « menteuse » et minimisant ses actes : « Ce n’est pas de la violence en mode coups portés ». Pourtant, au cours de son audition, il finira par reconnaître lui avoir asséné « un revers de la main qui l’a fait saigner ».
Une condamnation sévère
Déjà connu de la justice pour des faits de trafic de drogue et sous le coup d’une procédure pour viol, le prévenu s’est présenté devant le tribunal du Mans le 7 février 2025. Face aux accusations, il a maintenu une posture oscillant entre contestation et justification, allant jusqu’à affirmer : « Ce n’est pas elle qui est sous emprise, c’est moi qui suis sous emprise. »
La procureure a dénoncé « la banalisation des violences conjugales » par l’accusé et requis trois ans de prison ferme avec maintien en détention. L’avocate de la défense, Me Marine Flosseau, a demandé une peine plus clémente, plaidant pour une « juste proportion ».
Finalement, le tribunal a condamné le prévenu à trente mois de prison ferme, sans possibilité d’aménagement de peine. Il a été immédiatement maintenu en détention.