Charente-Maritime

Procès Apollonia : Patrick et Monique Ladoue, un couple charentais-maritime, victimes d’une vaste escroquerie immobilière

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Quatorze prévenus comparaissent à partir de ce lundi à Marseille pour une affaire de fraude immobilière de grande ampleur. Parmi les victimes, Patrick et Monique Ladoue, un couple de Charente-Maritime, ruiné après avoir investi dans un montage financier orchestré par la société Apollonia.

Une escroquerie d’un milliard d’euros

Selon France Bleu, le procès qui s’ouvre à Marseille concerne une affaire d’escroquerie immobilière d’une ampleur exceptionnelle. Entre 2002 et 2010, la société Apollonia a vendu plus de 5 300 logements défiscalisés pour un montant approchant le milliard d’euros. Derrière ces promesses d’investissement avantageux se cachait un système frauduleux qui a conduit près de 300 familles à la ruine, principalement en région PACA.

Quatorze personnes sont jugées pour « escroquerie en bande organisée, faux et usage de faux et blanchiment ». Le dossier rassemble 760 parties civiles et mobilise 110 avocats.

Un couple ruiné après un investissement trompeur

Parmi les victimes, Patrick et Monique Ladoue, originaires de Ferrières, en Charente-Maritime. En 2006, ils contractent un emprunt de deux millions d’euros pour acheter 15 appartements situés à Paris, Argelès-sur-Mer et Lyon. Séduits par la perspective d’un investissement rentable, ils signent le compromis dans un hôtel parisien, en présence de notaires et de représentants de grandes banques.

Lorsqu’ils réalisent qu’ils ont été trompés, il est trop tard. En 2012, Patrick témoignait : « C’est une catastrophe pour nous, la vie s’est arrêtée. On a réalisé que le peu de biens qu’on avait allaient être pris. Il nous restait quoi ? Le RMI pour vivre. Ça brise une vie. »

Une spirale infernale

Le cauchemar s’installe lorsque les premières échéances arrivent. Chaque mois, le couple doit rembourser 15 000 euros de crédits, alors que les rentrées d’argent ne dépassent pas 4 500 euros. La pression des banques s’intensifie, accompagnée de menaces de saisies et de constats d’huissiers.

Pour préserver une partie de leur patrimoine, Patrick et Monique finissent par léguer leur maison de Ferrières à leur fils. Patrick confiera plus tard avoir traversé une période sombre, jusqu’à envisager le pire.

Depuis, ils ont quitté la Charente-Maritime et vivent désormais à Argelès-sur-Mer, dans les Pyrénées-Orientales.

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