Sarthe

Le Mans : trois chevaux euthanasiés après une réunion PMU, la piste de l’hippodrome mise en cause

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Trois chevaux ont perdu la vie lors de la réunion de plat organisée samedi 3 mai 2025 à l’hippodrome du Mans. En réponse à ces événements, un expert mandaté par France Galop s’est rendu sur place ce mardi 6 mai pour examiner l’état de la piste. Les résultats de son analyse n’ont pas encore été rendus publics.

Selon France Bleu, les trois chevaux ont été blessés dans la ligne droite de l’hippodrome et ont dû être euthanasiés en raison de fractures sévères. L’un d’eux, Ionatos, était entraîné par Anastasia Wattel, installée à Deauville.

Une entraîneure pointe une piste trop dure
Selon Anastasia Wattel, l’accident survenu à son cheval s’explique par un terrain inadapté : « Mon cheval, qui était en parfaite santé, s’est fracturé le genou 200 mètres avant le poteau d’arrivée ». Alors qu’elle attendait l’intervention d’un vétérinaire, elle a constaté que celui-ci était déjà mobilisé sur un autre cas similaire : une autre monture présentant la même blessure.

Elle dénonce la dureté excessive de la piste, qu’elle juge dangereuse : « C’est du bitume », affirme-t-elle, précisant qu’« un cheval de 500 kilos lancé à 70 km/h, sur du bitume, ça fracture ».

Des demandes de suspension refusées
Face à cette situation, Anastasia Wattel a immédiatement interpellé les commissaires pour demander l’annulation des courses restantes. Mais aucune décision en ce sens n’a été prise. « Cela me met très en colère parce que les incidents survenus après auraient pu être évités. Mais on ne m’écoute pas », regrette-t-elle. Dans l’après-midi, un troisième cheval s’est également blessé de manière irréversible et a dû être euthanasié.

Réaction de l’hippodrome : un enchaînement malheureux
Pour Christian Bazire, président de la société des courses hippiques du Mans, les accidents relèvent d’une triste coïncidence : « C’est un malheur pour elle, pour tout le monde et on ne peut pas s’en réjouir […] mais c’est le risque du métier ». Il rappelle que les entraîneurs ont aussi leur rôle à jouer dans l’évaluation des conditions de course : « Les entraîneurs de galop qui se respectent font le tour de la piste et s’ils la trouvent inadaptée à leur cheval, ils font non-partant ».

France Galop attend les conclusions mais reste en retrait
De son côté, France Galop, contactée par ici Maine, souligne que la gestion de chaque hippodrome est indépendante, tout en affirmant attacher « la plus grande importance au respect des process de sécurité lors des compétitions organisées au niveau national ».

Anastasia Wattel ne se satisfait pas de ces explications : « Cela n’arrive jamais, absolument jamais, que des chevaux aient des fractures tellement graves qu’il faille les euthanasier sur une même journée et sur une même portion de piste ».

Outre la perte affective, elle estime le préjudice entre 20 000 et 30 000 euros, soit la valeur de son cheval, qui n’était pas assuré.

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