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Le ministre de la Santé Yannick Neuder en visite au CHU d’Angers : cap sur la lutte contre les addictions

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Credit CHU Angers- Cecile Jaglin, DG du Chu et le Ministre de la Santé Yannick Neuder.

Le ministre de la Santé, Yannick Neuder, était en visite au CHU d’Angers ce vendredi. Objectif : rencontrer les équipes engagées dans la lutte contre les addictions, juste après sa participation au congrès national de la Fédération Addiction. Une visite marquée par des échanges concrets sur le terrain, loin des discours.

Soigner les addictions, c’est aussi soigner l’esprit
Au CHU d’Angers, on ne traite pas seulement l’addiction comme un problème isolé. Environ un patient sur deux souffrant d’une addiction présente aussi des troubles psychiatriques. C’est ce qu’on appelle la “pathologie duelle”. Du coup, l’équipe soignante agit sur les deux fronts en même temps : santé mentale et dépendance.

Peu importe où commence le parcours – urgence, consultation ou hospitalisation – chaque patient bénéficie d’un suivi double, addictologique et psychiatrique. « Ça permet de mieux cerner ce dont les patients ont vraiment besoin », explique le Dr Marie Brière.

Un travail d’équipe avec les acteurs locaux
Ce que le CHU fait bien, c’est aussi bosser en réseau. Avec des partenaires comme l’association ALiA ou les Euménides, tout le monde se coordonne pour que les patients ne soient jamais laissés seuls. Des réunions de concertation (appelées RCP) sont organisées tous les trois mois pour croiser les points de vue, ajuster les soins et décider ensemble de la meilleure suite à donner. Une méthode qui intéresse même les hôpitaux de Laval ou Château-Gontier !

Détecter les risques dès la première rencontre
Depuis le début de l’année, le CHU teste une nouvelle méthode baptisée MECC – pour “Making Every Contact Count”. En gros, à chaque rencontre avec un patient, même si ce n’est pas pour une addiction, on glisse une question ou deux pour repérer d’éventuels comportements à risque (alcool, tabac, cannabis…). Si besoin, on propose un coup de main, un accompagnement, voire une orientation vers un parcours de soins.

Des soignants ont été formés pour mener ces échanges avec tact. Résultat : en quelques semaines, une cinquantaine de patients ont déjà été repérés, écoutés et orientés.

Des applis pour aider les jeunes (et les autres)
Les équipes du CHU ont aussi bossé sur deux applis bien pensées. Way4Good s’adresse aux 12-25 ans et leur propose de faire le point sur leur santé mentale, leur sommeil, leur alimentation… mais aussi leur consommation d’alcool, de tabac ou leur temps passé sur les écrans. En fonction des réponses, l’appli oriente vers des pros ou donne juste quelques conseils.

Hop ma liste, de son côté, aide les personnes qui traversent des pensées suicidaires à mettre en place un “plan de sécurité”. Une façon simple d’avoir des repères et des ressources à portée de main, notamment pour ceux qui luttent contre des addictions.

À la maison d’arrêt d’Angers, un travail de fond
Le ministre a aussi salué le travail de l’unité sanitaire du CHU à la maison d’arrêt d’Angers. Là-bas, les soignants s’occupent de près de 480 détenus, dans un établissement surchargé à 220 %. Dès leur arrivée, les détenus passent un check-up complet. Et comme la consommation de tabac ou de cannabis y est bien plus élevée qu’ailleurs, le suivi en addictologie est essentiel.

Entre infirmiers, médecins, psychiatres et éducateurs d’associations, tout le monde met la main à la pâte pour proposer un accompagnement à la fois médical, psychologique et social.

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