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Vienne : face à la hausse du tabac, les buralistes misent sur la diversification

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Le prix du paquet de cigarettes franchit un nouveau seuil. À partir du 1er juin, un nouvel ajustement tarifaire est prévu, quelques mois seulement après une première hausse intervenue en janvier. Cette flambée des prix, qui porte certains paquets à près de 11 euros, pèse lourdement sur les ventes. Face à une baisse continue du chiffre d’affaires, les buralistes repensent leur modèle économique.

À Mignaloux-Beauvoir, une boutique transformée

Selon France Bleu, Jean-Yves, gérant du bureau de tabac « Le Damier », situé à Mignaloux-Beauvoir, a fait le choix de repenser entièrement son espace. Il propose désormais bien plus que du tabac : « On a toute la partie bijoux, vêtements, petits sacs à dos. Après, on fait un petit peu de couteaux, montres… J’ai voulu mettre l’accent sur les produits locaux bio de la ferme, tout ça », explique-t-il.

Ce virage séduit les clients réguliers. Alexandre, habitué des lieux, salue cette offre élargie : « On ne va pas acheter forcément que du tabac. Par exemple, le jus pomme cassis, les petites barrettes… C’est très bien. Il offre une diversification d’un point de vue d’un commerçant local, c’est très agréable », confie-t-il.

Un tremplin pour les créateurs et producteurs locaux

La transformation de ces points de vente profite également aux artisans de la région. Vincent et Émeline, créateurs en couture, exposent depuis deux semaines leurs produits dans la vitrine du Damier. « C’est cette petite étagère », montre Vincent. « Il y a plein d’articles essentiellement pour bébé : des bavoirs, des gigoteuses, des sacs à langer… Même dans le commerce local, le Carrefour, il n’y a pas de créations d’artisanat ou de choses comme ça. Donc ça permet de nous faire connaître », explique-t-il.

À Buxerolles, une « caverne d’Ali Baba » pour survivre

À quelques kilomètres de là, à Buxerolles, Alexandra Godu, présidente de la Fédération des buralistes de la Vienne et gérante du tabac presse des Castors, suit une stratégie similaire. « Maintenant, on est une caverne d’Ali Baba. Le marché du tabac se casse la figure, donc on est obligés de se diversifier. Au premier trimestre de cette année, on a perdu 12 % au national en quantité, donc c’est énorme. Il faut trouver d’autres solutions, sinon on n’arrive pas à survivre », alerte-t-elle.

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