Environnement

Un bébé vari roux destiné à être réintroduit dans la nature est né au Bioparc de Doué

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Credit Bioparc

Quelques semaines après la naissance d’un vari à ceinture blanche, le Bioparc de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) est heureux d’annoncer la naissance d’un petit vari roux, pour la 1ère fois depuis 24 ans au sein du parc ! Cerise sur le gâteau, ce petit devrait être le 1er réintroduit dans la nature, à Madagascar, avec sa famille.

Ce n’était plus arrivé depuis 1999 au Bioparc de Doué-la-Fontaine ! Un vari roux – Varecia Rubra, lémurien en danger critique d’extinction, a vu le jour le 8 mai dernier, après 99 jours de gestation. La nouvelle est d’autant plus belle qu’il s’agit de la première portée pour les parents, avec une faible probabilité que l’élevage fonctionne. La mère s’est finalement parfaitement occupée du petit, et s’est montrée particulièrement attentionnée.

Quelques jours après sa naissance, les soigneurs et vétérinaires du parc ont pu l’examiner et constater sa parfaite santé. Ils ont également déterminé qu’il s’agit d’une petite femelle et l’ont prénommée Masoana, un nom d’origine malgache, en référence au pays d’origine de l’espèce. Toute l’équipe est très fière de cette jolie naissance. La petite est désormais visible sur son île avec ses parents.

La première réintroduction de vari roux

Si la naissance de Masoana est une très bonne nouvelle, son avenir pourrait bien être exceptionnel ! En effet, le Bioparc de Doué-la-Fontaine contribue depuis 1999 au projet de conservation des varis roux à Madagascar, avec l’ONG malgache Antongil Conservation. Au Nord-Est de l’île, l’association protège 1660 hectares de la forêt de Farankaraina avec la participation des communautés locales. Le vari roux, cette espèce de lémurien endémique de Madagascar classée « en danger critique d’extinction » par l’UICN, y avait été complètement éradiquée il y a près de 60 ans. Pour favoriser le retour des varis roux dans cette forêt, un long travail de sensibilisation des populations et d’études d’impact a eu lieu ces 20 dernières années.

Deux opérations de translocation (transfert d’animaux sauvages d’une forêt condamnée à être détruite vers la zone protégée de Farankaraina) ont eu lieu depuis 2018, permettant le transfert de 5 lémuriens. Les individus transférés ont eux-mêmes eu des petits l’année dernière, ce qui a confirmé l’adaptation de l’espèce à son habitat historique. La prochaine étape sera donc la réintroduction d’individus nés en captivité. En l’occurrence, il pourrait s’agir de la petite Masoana.

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