Economie

Rémy Cointreau relève la tête : un rebond plus fort que prévu et des perspectives revues à la hausse

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Photo du logo de la liqueur Cointreau dans la distillerie du groupe Remy Cointreau à Saint-Barthélemy-d’Anjou. /Photo prise le 8 février 2019/REUTERS/Stéphane Mahé

Anjou – Après une année sous pression, le groupe angevin Rémy Cointreau redresse doucement la barre. Bonne nouvelle pour les amateurs de spiritueux et les investisseurs : les derniers résultats du spécialiste du cognac et de la liqueur confirment une amélioration par rapport aux prévisions les plus pessimistes.

Moins de casse que prévu
Initialement, le groupe tablait sur une chute de près de 20 % de son résultat opérationnel courant en organique. Finalement, la baisse devrait être limitée à « quelques points », soit moins de 10 %. Un écart qui soulage les marchés, d’autant que le chiffre d’affaires du premier trimestre a progressé de 1,8 %, atteignant 220,8 millions de dollars – un résultat supérieur aux attentes des analystes.

Le cognac tient bon aux États-Unis
La hausse s’explique notamment par la forte demande de cognac outre-Atlantique, où les ventes ont rebondi, aidées par une base de comparaison favorable. Il faut dire qu’il y a un an, les distributeurs américains avaient vidé les stocks, ce qui amplifie le rebond actuel. Ce regain de forme s’est fait malgré un effet de change défavorable.

En Chine, un peu moins d’inquiétude
En Chine, la situation reste délicate. Les ventes de cognac ont reculé, mais de façon limitée, assure le groupe. Le marché reste tendu, notamment à cause du duty free fermé aux spiritueux européens, dans un contexte de tension commerciale avec l’Union européenne sur les voitures électriques.

Mais il y a du mieux : l’impact net des conflits douaniers (États-Unis et Chine) est revue à la baisse, à 45 millions d’euros contre 65 millions précédemment. Détail important : l’impact chinois, qui faisait jusqu’ici peur, est désormais évalué à 10 millions (au lieu de 40 !), tandis que celui des États-Unis est revu à 35 millions (au lieu de 25).

Des investissements relancés et un pari sur le sans alcool
Moins de dégâts que prévu ? Rémy Cointreau en profite pour réallouer une partie de son budget aux investissements, notamment en Chine. Le groupe annonce aussi une prise de participation dans la start-up française JNPR, spécialisée dans les spiritueux sans alcool. Une manière d’anticiper les nouvelles habitudes de consommation, qui évoluent vers plus de sobriété.

Et la suite ?
Pour l’exercice 2025-2026, le groupe qui possède notamment Rémy Martin, Cointreau et The Botanist prévoit un retour de la croissance organique, surtout au second semestre. Ce rebond sera largement porté par les États-Unis.

En revanche, les objectifs à long terme (2029-30), annoncés en 2020, ont été retirés, faute de visibilité suffisante sur le contexte économique mondial.

Conclusion : Le vent tourne doucement en faveur de Rémy Cointreau. Le groupe angevin montre qu’il sait s’adapter, malgré un contexte mondial compliqué. Moins affecté que redouté par les tensions commerciales, il prépare déjà le terrain pour l’avenir – y compris dans le sans alcool. Un cocktail prudent, mais rafraîchissant.

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