Charente
Les viticulteurs de Cognac manifestent leur inquiétude face à la menace de taxes chinoises
L’Union Générale des Viticulteurs pour l’AOC Cognac (UGVC) a exprimé, vendredi soir, sa vive inquiétude concernant la possible imposition de taxes sur le Cognac par la Chine. Cette menace de Pékin fait suite à l’adoption par l’Union européenne d’une taxe pouvant atteindre 35 % sur les véhicules électriques chinois, une décision qui pourrait engendrer des représailles pour l’exportation du célèbre spiritueux français.
Une réponse forte des viticulteurs de Cognac
En réaction, les viticulteurs de l’AOC Cognac ont organisé une mobilisation visible dans plusieurs lieux stratégiques de la Charente et de la Charente-Maritime, le 1er novembre. Banderoles et pancartes ont été installées, notamment près de la N141 à Jarnac, à l’entrée de Cognac, et en plein cœur de la ville, place François 1er. Ces actions visent à interpeller l’opinion publique et les responsables politiques sur les conséquences économiques et sociales qu’aurait une taxe chinoise sur le Cognac, produit emblématique des deux départements.
« Une escalade des tensions que nous redoutons »
L’UGVC a exprimé son mécontentement face à la décision de l’Union européenne. « L’Europe est donc restée sourde à nos demandes de privilégier la négociation à l’escalade, » déplore le syndicat dans un communiqué. Une taxe chinoise sur le Cognac pourrait frapper de plein fouet un secteur très dépendant des exportations vers la Chine, premier marché à l’étranger pour ce produit.
Néanmoins, les viticulteurs ne perdent pas espoir de trouver une issue favorable. « Tout n’est pour autant pas perdu, » précise le syndicat, qui compte intensifier la pression sur le gouvernement pour favoriser une issue diplomatique.
La Chine, un marché vital pour le Cognac
L’exportation vers la Chine représente une part significative des ventes de Cognac, et toute taxe pourrait avoir des répercussions économiques graves sur la filière. Par ces actions de visibilité, l’UGVC souhaite pousser les autorités françaises et européennes à trouver rapidement un terrain d’entente avec Pékin pour protéger un produit phare de l’économie locale.