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CHU Angers : Les médecins urgentistes en grève pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail

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100% des médecins urgentistes du CHU d’Angers sont en grève à partir de ce mardi 30 novembre 2021.

Après l’envoi d’une lettre ouverte à leur direction hier, les Urgences continuent leur fronde. Ce mardi 30 novembre 2021, 100% des médecins urgentistes sont en grève pour dénoncer leurs mauvaises conditions de travail dû aux manques de lits et de personnels.

« On n’arrive plus à assurer les soins, ce n’est pas un problème de salaire, c’est un problème de conditions de travail, c’est trop compliqué en terme d’effectifs. On tient à notre système de santé, on n’est pas habitués des manifestations ou grèves », scande Aurore Armand, médecin urgentiste au CHU d’Angers.

« Tous touchés, tous concernés, aucun responsable », « N’abandonnez pas vos urgentistes », « Nous sommes ignorés, vous êtes en danger », peut on lire sur les panneaux des grévistes.

100% des médecins en grève

« 100% des médecins urgentistes d’un CHU en grève, c’est historique », indique Christian Lemaire du syndicat Sud Santé Sociaux CHU Angers.

Et pour cause, les médecins urgentistes du CHU d’Angers dénonce des gros problèmes de sous effectifs et des manques de lits. « On n’est en sous effectif depuis juin, nous sommes 25 à équivalent temps plein alors qu’on devrait être 49 », indique Benjamin Le Goff, praticien hospitalier contractuel depuis cinq ans.

Des attentes de plus de 8h sur brancards

Si le conditions de travail ne sont pas réunis pour les médecins urgentistes, c’est aussi et surtout sur les patient que cela en pâtis. Les délais d’attente peuvent être très long pour les patients avant de pouvoir recevoir un médecin. « Certains peuvent attendre plus de 8 h avant de voir un médecin, et on sait que l’attente entraîne une augmentation de la mortalité. On a été jusqu’à voir 80 patients en même temps. »

C’est une crise globale du service hospitalier français qui est en jeu. Le service SAS qui devait arriver pour janvier 2022 n’arrivera finalement que septembre, déplorent les médecins. Au niveau national, plus de 5700 lits ont été fermés et localement, les médecins s’en rendent compte. « Il n’est pas exclu qu’il y est encore des départs ».

Une manifestation à Paris le 4 décembre

Et pourtant, les signaux d’alarme des médecins ne datent pas d’hier. Mais entre l’administratif et le terrain, il y a un grand pas. « On a besoin d’une réforme profonde, samedi 4 décembre, il y aura une manifestation à Paris, nous sommes plusieurs à y aller et on invite tous ceux qui le peuvent à y aller, c’est pour vous qu’on se bat », lance les grévistes.

Tant qu’ils ne seront pas correctement entendus, les grévistes continueront à se battre. La direction ne conteste pas leurs dires, mais aucune solution n’est trouvé. Une demande de rencontre avec l’ARS des Pays de la Loire sera effectuée pour trouver une solution dans l’urgence, mais celle ci ne sera pas la solution à tout.

En bref, cette grève est un véritable appel à réagir mais surtout à agir pour les autorités. Le système de santé est mis à mal et ils seront nombreux samedi 4 décembre 2021 à Paris pour le leur signifier.

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