Culture

À Angers, il crée un appareil pour faciliter la vie des musiciens

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Maxime Degrotte aux baguettes et le Gigone, au premier plan, se fondant dans le décor

Guidé par sa passion de la musique, Maxime Degrotte, professeur de batterie angevin de 31 ans, a créé le Gigone, un appareil unique qui devrait changer la vie de beaucoup de musiciens.

De passionné à inventeur

Si Maxime Degrotte a suivi une formation dans le commerce et a travaillé dans ce domaine pendant plusieurs années, sa passion pour la musique est une chose qui ne l’a jamais quitté. Batteur depuis plus de vingt ans, vivre une période de plusieurs années pendant lesquelles, faute de temps, il ne pouvait plus jouer, l’a poussé à se poser plusieurs questions. « J’ai arrêté les concerts aussi en partie à cause du transport », explique-t-il. C’est à ce moment que lui est venue l’idée du Gigone. En 2018, il décida de mettre fin à son CDI de vendeur afin de se consacrer pleinement à son projet, tout en continuant de donner, sur ses heures creuses, des cours de batterie à l’école Agostini d’Angers.

Mesuré à 80 par 45cm, l’objet plié s’avère pour le moins compact – Photographie : MV

Des années d’élaboration

Comment faire en sorte que les musiciens puissent pratiquer leur passion et profiter de leurs instruments en perdant le moins de temps possible? Cette question a poussé Maxime Degrotte a élaborer un tout nouvel appareil. Après s’être lancé dans la conception d’un simple stand de batterie pliable dont les différentes parties s’emboitaient en gigogne, c’est en travaillant avec un ingénieur qu’il a trouvé l’idée du produit final : un objet pliable pouvant servir à la fois de chariot de transport et de stand. Une première. Motivé par sa passion pour la musique et les problématiques des musiciens, il élabore, en quatre ans, six prototypes différents.

À moitié déplié, le Gigone fait office de robuste chariot de transport

Simplicité et adaptabilité

Un des objectifs de Maxime Degrotte était que l’appareil « s’adapte à 100% des batteries et soit 100% universel ». Même si l’élaboration du produit n’est pas tout à fait terminée, le but est atteint. L’objet, pleinement fonctionnel, combine ingénieusement goupilles, crochets, manches rétractables et autres mécanismes afin de pouvoir être déployé en quelques secondes pour accueillir un set de batteries ou de percussions, un clavier ou du matériel de musique électronique. L’autre grande force du Gigone est la place qu’il occupe : une fois plié, l’appareil mesure moins d’un mètre de long pour cinquante centimètres de large. « Il rentre dans le coffre d’une mini », plaisante Maxime Degrotte.

Si vous vous posiez la question, comme pour représenter les différentes formes que peut prendre l’appareil, le mot Gigone peut se prononcer de différentes façon : à l’anglaise, [guigue ouane], (des termes anglais « gig », désignant un petit concert, en particulier dans le milieu du jazz, et « one », pour son côté tout-en-un) ; à la française, en référence à la première idée du créateur (jouant sur le mot « gigogne ») ; ou bien même en un mix des deux, [guigone] (du mot anglais « gone », signifiant « parti »).

Après plusieurs mois pendant lesquels se sont tenus levée de fonds, communication sur les réseaux et présentation dans différentes villes, le projet de Maxime Degrotte n’a jamais été aussi près d’aboutir. Pour l’assister à la fin de cette aventure créative et peut être au début d’une nouvelle, ce dernier recherche désormais des investisseurs et un chargé de marketing/communication. Des précommandes, à moindre coût, seront lancées dans les prochaines semaines, en même temps qu’un nouveau site internet. En attendant, il est possible d’obtenir plus d’informations à propos du Gigone sur cette page (disponible pour l’instant uniquement en anglais).

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