Economie

Activité économique. Incertitude constante autour des entreprises angevines

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La présidente du MEDEF Anjou Virginie Beurton-Le Mignon.

Virginie Beurton-Le Mignon, présidente du MEDEF Anjou, a présenté le bilan de 2023 sur l’activité économique , millésime marqué par des chiffres parfois contradictoires, un climat d’incertitude pesant et un enjeu environnemental s’imposant peu à peu.

Cela ne fait que six mois qu’elle a véritablement pris la tête du Mouvements des Entreprises de France (MEDEF) en Maine-et-Loire. C’est néanmoins sur toute l’année 2023 que Virginie Beurton-Le Mignon a dressé le bilan, qui révèle des défis toujours aussi nombreux pour l’économie locale. 2023 fut ainsi une « année assez particulière » et compliquée. Les deux locomotives économiques, à savoir le secteur de l’immobilier/construction et celui de l’automobile, « ne vont pas bien ». La Fédération Française du Bâtiment exprime elle aussi des difficultés.

Hausse de l’investissement… mais aussi des procédures collectives

Parallèlement, les niveaux de chiffre d’affaires sont en hausse de 8,41 %. L’investissement des différentes entreprises est en hausse de 8 % par rapport à l’année dernière, un vrai point positif pour la présidente puisque « les transitions numériques et environnementales nécessitent en effet une mobilisation de capitaux ». Par ailleurs, le taux de chômage s’élève à 6,2 % dans le département, soit moins que la moyenne nationale. Signe d’une situation économique apparemment pas si négative.

Mais derrière ces chiffres, un autre n’est pas si florissant. 411 procédures collectives (placement sous contrôle judiciaire du fonctionnement d’une entreprise en difficulté) ont été ouvertes l’an dernier en Maine-et-Loire selon la présidente. Un chiffre en hausse par rapport à 2019. Mais pour la cheffe de l’organisation patronale, « on reste sur des niveaux qu’on a l’habitude d’avoir en France ». On est sur « quelque chose de pas évident à lire », concède Virginie Beurton-Le Mignon. En somme, un contexte économique difficile, qui n’incite pas à des prévisions déraisonnables pour l’an prochain, bien que « l’activité reste soutenue sur un certain nombre de secteurs ».

« Infobésité » réglementaire et essoufflement des chefs d’entreprise

Cette conjoncture attise la tension dans les entreprises, qui déplorent un manque de visibilité croissant. D’une part, sur les répercussions liées aux événements nationaux et internationaux. « Dans nos échanges avec les chefs d’entreprise, on retrouve un sentiment à la fois de confiance et de perplexité », témoigne Virginie Beurton-Le Mignon. Le MEDEF départemental lui-même est dans le flou, prévoyant pour 2024 « une croissance timide » mais impuissant face aux « incertitudes géopolitiques ».

D’autre part, les chefs d’entreprise ont toujours plus d’interrogations sur les discussions réglementaires s’imposant au fonctionnement de leur activité. Le MEDEF Anjou regrette que le quotidien des chefs d’entreprise soit aujourd’hui marqué par « l’infobésité juridique », un « mille-feuilles » de réglementations. « Des chefs d’entreprise sont essoufflés », déplore Virginie Beurton-Le Mignon.

Continuer la transition écologique

Face aux difficultés, observables notamment dans le recrutement, Virginie Beurton-Le Mignon ne s’oppose pas à l’apport des travailleurs étrangers, dans la lignée du patron national Patrick Martin. « A moyen-long terme, nous aurons besoin de main d’œuvre. » Au niveau des perspectives pour l’année 2024, Virginie Beurton-Le Mignon ne compte pas dévier de sa ligne directrice : l’environnement, thème dont la présidente a fait le « fil vert » de son mandat. Avec un mot d’ordre : la sensibilisation. « La priorité sera donnée aux actions qui rentrent dans cette transition verte. »

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