Angers

Après une année 2023 « de sortie de crise », le CHU d’Angers veut continuer sur sa lancée

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Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU, le professeur Christophe Verny et le docteur Stéphanie Mucci.

Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU (Centre Hospitalier Universitaire) d’Angers, a présenté des chiffres globalement positifs pour l’établissement l’an passé. Alors que la Commission Médicale d’Etablissement (CME) vient d’accueillir un nouveau président et une nouvelle vice-présidente, la direction vient elle de répondre favorablement à une pétition syndicale sur la revalorisation salariale des contractuels.

« Le CHU est toujours porté par une activité qui est forte, qui est vivace, qui est novatrice », a insisté le professeur Christophe Verny, récent président de la CME. L’établissement de santé a compté en 2023 plus de 210 000 patients, et 117 865 hospitalisations, un total en hausse de près de 5 %.

En parallèle, selon Cécile Jaglin-Grimonprez, directrice générale du CHU, il a su maintenir de « bons niveaux de recrutement », que ce soit de personnels médicaux ou non. Avec 47 nouveaux postes créés, peu de postes vacants d’infirmiers ou d’aides-soignants, et un absentéisme revenu à son niveau de 2019, avant covid, le CHU peut voir venir. Il reste 2 % de lits fermés, « toujours trop » selon la directrice, qui relativise néanmoins ce chiffre par rapport à 2019 où il atteignait 4 %.

Améliorer la prise en charge en amont et en aval

Il n’empêche que le CHU conserve des défis à réaliser. Le président de la CME, et la vice-présidente le docteur Stéphanie Mucci, ont pointé deux objectifs. Le premier : « favoriser les débats au sein de la communauté médicale », dit le professeur Verny. Ils veulent tous deux faire de la CME un lieu d’échange « permettant de dégager un consensus, et lorsque celui-ci est difficile et qu’un arbitrage doit être rendu, que chacun ait pu avoir la certitude d’avoir été écouté ».

La deuxième mission fixée est « l’amélioration des filières de prise en charge des patients ». « Il ne faut pas que l’hôpital réfléchisse que sur l’accueil et l’hospitalisation », abonde le président de la CME, qui veut travailler en amont sur la prise en charge pré-hospitalière, en aval sur les services médicaux et de réadaptation, et en aval de l’aval en aidant les retours à domicile des patients par exemple. Ce qui vise à désengorger le CHU. « 30 à 40 % des patients pourraient ne plus être là si le système d’aval est efficace », affirme le professeur Verny.

Un développement territorial continué

Le CHU d’Angers continue d’obtenir des distinctions. Il est désormais centre de référence sur douze spécialités médicales, dont deux nouvelles depuis l’an passé : les épilepsies rares, et les maladies auto-immunes et inflammatoires systémiques. Pour 2024, le CHU veut se développer en dehors d’Angers, avec notamment un institut de médecine nucléaire prévu à Cholet pour septembre, une coopération avec le centre hospitalier de Saumur en matière de cardiologie. Par ailleurs, le CHU prévoit d’ouvrir une unité d’hospitalisation post-urgences de douze lits d’ici mars ou avril 2024, à vocation de service pour le Maine-et-Loire, mais aussi la Mayenne et la Sarthe. « L’ambition territoriale, c’est la vocation de notre CHU », souligne Cécile Jaglin-Grimonprez.

Un alignement des grilles salariales décidé sous la pression du syndicat FO

Enfin, le CHU veut renforcer ses actions envers le personnel soignant. L’ouverture d’un programme contre les violences intrafamiliales à destination des professionnels de santé a déjà été décidée. De plus, la question des contractuels est toujours l’objet de tensions. Le CHU en compte 1 000. Sous la pression du syndicat Force Ouvrière, la direction a pris la décision de rémunérer tous les CDD et CDI du CHU sur les grilles en vigueur, « une avancée importante » reconnue par le syndicat dans un communiqué ce vendredi, qui a aussi apprécié « que les agents concernés se verront reclassés sur l’échelon comportant un indice de rémunération égal ou directement supérieur ».

Cet alignement des grilles salariales, en vigueur depuis le 1er janvier, doit se faire d’ici deux mois avec un rattrapage sur les deux premiers mois de 2024, a promis la directrice. Un effort financier d’un million d’euros, mais offrant « un facteur d’attractivité supplémentaire qui valait vraiment le coup ». A l’heure ou le CHU subit toujours l’inflation et le manque de visibilité, il ne veut pas pour autant stopper son élan de 2023.

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