Angers

« En finir avec la publicité », le credo de David Cormand

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Romain Laveau, référent communication du groupe Les Ecologistes Angers agglo, David Cormand, député européen, et Sophie Briand-Boucher, responsable du groupe angevin des Ecologistes.

Député du groupe Les Ecologistes au Parlement européen, David Cormand a sorti en septembre dernier un petit livre qui se veut résolument anti-publicité. Une conviction pleinement assumée par l’intéressé, qui animait ce jeudi soir une réunion publique sur le thème de l’impact de la publicité, en présence d’autres associations écologistes locales.

« Un manifeste anti-pub ». C’est ainsi que David Cormand définit son ouvrage sorti récemment, Temps de cerveau libéré : en finir avec la publicité. Élu député européen en 2019, il est membre de la commission Marché intérieur – Protection des consommateurs au Parlement de Strasbourg. Un secteur qui produit beaucoup de droit, régulant notamment les conditions aux accès des produits au marché européen.

Un sujet porté au Parlement européen

David Cormand a voulu faire intégrer dans ces normes des notions telles que la lutte contre l’obsolescence programmée ou la réparabilité. A l’origine d’un rapport d’initiative dénommé « Pour un marché intérieur durable », celui qui sera deuxième de liste pour les élections européennes de juin derrière Marie Toussaint a souhaité faire voir le sujet de la publicité. « J’ai voulu mettre un paragraphe sur la publicité, confie-t-il. Le sujet n’était pas porté politiquement. »

Ses angles d’attaque ? Les « allégations vertes » d’entreprises dont la neutralité carbone tient à des compensations extérieures, la multitude de labels ou les GAFAM, « les entreprises les plus puissantes de l’histoire du capitalisme », dit-il. « On ne peut pas raisonner la sobriété de notre modèle de production et de consommation si on n’attaque pas la publicité », affirme-t-il.

Une situation pointée du doigt à Angers

Voulant faire le point sur la situation à Angers, David Cormand constate le non-respect du règlement local de la publicité. Une modification de celui-ci est à venir le 15 février. En attendant, l’élu écologiste remarque que l’agglomération n’éteint toujours pas les panneaux lumineux à 23 heures alors qu’elle en a l’obligation selon lui. Le groupe local des écologistes a estimé à 180 000 euros les dépenses de l’agglomération angevine en panneaux publicitaires, 510 étant comptabilisés sur le territoire. « On nous a répondu que ça créait de l’animation en ville », affirme Sophie Briand-Boucher, responsable du groupe angevin des écologistes.

Plus globalement, le groupe écologiste s’inquiète d’une « perte de contrôle » en privilégiant les besoins des annonceurs à ceux des citoyens, et s’interroge sur le consentement des habitants.

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