Culture
Festival de Cannes. Juliette Binoche, une présidente de Jury à l’aura internationale

Dans la série 10 pour cent, elle incarnait avec humour une maîtresse de cérémonie du Festival de Cannes. Aujourd’hui, la fiction rejoint la réalité : Juliette Binoche présidera le Jury du 78e Festival de Cannes, 40 ans après sa première montée des marches. Elle succède ainsi à Greta Gerwig et devient la deuxième femme consécutive à occuper cette prestigieuse fonction. En 2020, elle présidait la 32ème édition du Festival Premiers Plans d’Angers
Une carrière jalonnée de rencontres cinématographiques
Juliette Binoche s’est imposée comme une figure incontournable du cinéma mondial. Depuis son premier rôle marquant dans Rendez-vous d’André Téchiné, présenté à Cannes en 1985, elle a multiplié les collaborations avec des réalisateurs de renom : Michael Haneke, David Cronenberg, Olivier Assayas, Naomi Kawase ou encore Hou Hsiao-hsien. Son interprétation dans Copie conforme d’Abbas Kiarostami lui a valu le Prix d’interprétation féminine sur la Croisette en 2010, illustrant son talent pour naviguer entre les genres et les cultures.
Une artiste engagée
Bien au-delà du cinéma, Juliette Binoche s’investit dans de nombreuses causes. Défense des sans-papiers, droits humains en Iran, lutte contre le réchauffement climatique : elle met sa notoriété au service des grandes questions de société. À Cannes, elle s’était déjà illustrée en 2010 en dénonçant l’emprisonnement du réalisateur Jafar Panahi. Plus récemment, elle a pris part aux débats du mouvement #MeToo en partageant son expérience sur les débuts difficiles dans l’industrie du cinéma.
Un héritage prestigieux
Juliette Binoche s’inscrit dans une lignée de femmes influentes ayant marqué l’histoire du Festival de Cannes. Il y a 60 ans, Olivia de Havilland devenait la première présidente du Jury, suivie par Sophia Loren. Aujourd’hui, Juliette Binoche perpétue cette tradition, célébrant le cinéma dans toute sa diversité et son audace.
« J’attends avec impatience le partage de ces moments de vie avec les membres du Jury et le public. En 1985, je montais les Marches pour la première fois avec l’enthousiasme et l’incertitude d’une jeune actrice ; je n’imaginais pas revenir 40 ans après dans ce rôle honorifique de Présidente du Jury. J’en pèse le privilège, la responsabilité et la nécessité absolue d’humilité. »
Le 24 mai prochain, elle aura la lourde tâche de désigner la Palme d’or, un rôle qu’elle aborde avec humilité et enthousiasme, consciente du privilège et de la responsabilité que cela implique.