Charente

La maire de Vindelle roule avec de fausses plaques depuis deux ans

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C’est un accident sans gravité qui a révélé une erreur surprenante : depuis deux ans, Isabelle Moufflet, maire de Vindelle, circule avec des plaques d’immatriculation erronées. Selon Actu.fr, l’incident s’est produit ce mardi matin à Angoulême, boulevard de Bretagne. Alors qu’elle était à l’arrêt au volant de sa Twingo électrique, un autre véhicule est venu percuter sa voiture. Heureusement, il n’y a eu aucun blessé, seulement « de la tôle froissée sur les deux véhicules », a-t-elle expliqué.

Lors de l’établissement du constat, une découverte inattendue a bouleversé la situation. En effet, le numéro de la plaque de sa voiture ne correspondait pas à celui inscrit sur sa carte grise. Cette erreur, bien que minime, se résumant à l’inversion de deux chiffres, n’en demeure pas moins lourde de conséquences. « Depuis deux ans, je roule donc avec de fausses plaques », a-t-elle constaté avec stupéfaction. Après réflexion, elle en a conclu que l’erreur venait de son garagiste, qui aurait mal reproduit l’immatriculation au moment de la fabrication des plaques.

Une infraction passible de lourdes sanctions

Bien que cette erreur puisse paraître anodine, elle entraîne néanmoins des conséquences juridiques significatives. En France, circuler avec des plaques d’immatriculation qui ne correspondent pas à celles figurant sur la carte grise constitue une « infraction grave », comme le stipule le Code de la route. Selon l’article L.317-2, les sanctions encourues dans une telle situation sont particulièrement sévères. Les conducteurs en infraction risquent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, une amende pouvant aller jusqu’à 3 750 euros, un retrait de six points sur leur permis de conduire, une suspension du permis pouvant atteindre trois ans, ainsi que la confiscation du véhicule selon la gravité de l’infraction.

Même si cette faute est imputable au garagiste, la loi impose au propriétaire du véhicule de vérifier scrupuleusement la concordance entre les numéros inscrits sur les plaques et ceux de la carte grise. En conséquence, Isabelle Moufflet aurait pu être sanctionnée lourdement en cas de contrôle.

Comment régulariser la situation ?

Lorsqu’une erreur de ce type est découverte, il est impératif d’agir rapidement afin de régulariser la situation et de prouver sa bonne foi. Pour ce faire, plusieurs démarches doivent être effectuées dans les plus brefs délais. Tout d’abord, il convient de présenter la facture ainsi que tout document attestant que les plaques d’immatriculation ont été réalisées par un professionnel. Ensuite, il est essentiel de déposer plainte afin de formaliser l’erreur et d’attester qu’elle n’est pas intentionnelle. Enfin, il est impératif de faire corriger les plaques d’immatriculation au plus vite.

Dans un cas comme celui d’Isabelle Moufflet, le garagiste responsable de cette erreur peut être tenu pour responsable des conséquences occasionnées. De plus, en cas de contrôle, ces documents peuvent jouer en faveur du propriétaire du véhicule et permettre d’éviter ou d’atténuer les sanctions encourues.

Une interrogation en suspens

Une question demeure toutefois sans réponse : qu’en est-il du faux numéro inscrit sur la voiture de la maire de Vindelle ? Ce numéro correspond-il réellement à une autre plaque attribuée à un véhicule quelque part en France ? Si sa voiture a été flashée pour excès de vitesse ou verbalisée pour stationnement interdit au cours des deux dernières années, alors un autre conducteur a peut-être reçu ses contraventions à tort.

« Je ne crois pas que ce soit arrivé », a néanmoins précisé Isabelle Moufflet, minimisant ainsi l’impact de l’erreur. Toutefois, son histoire met en évidence l’importance de vérifier scrupuleusement les numéros inscrits sur les plaques d’immatriculation de son véhicule afin d’éviter de se retrouver, à son insu, en infraction avec la loi.