Angers

Tapisserie de l’Apocalypse : des fragments inédits exposés au public lors de la Nuit européenne des musées

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Fragment de la tapisserie de l’Apocalypse, nommé « L’ Ange », conservé au Domaine national du château d’Angers. ©HUREL Yaëlle

Un trésor caché

À l’occasion de la Nuit européenne des musées, le samedi 18 mai, le Domaine national du château d’Angers et la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) des Pays de la Loire offrent au public la possibilité de venir contempler des fragments inédits de la tapisserie de l’Apocalypse. 

Pour la toute première fois, la tapisserie de l’Apocalypse ainsi que ses fragments seront exposés aux visiteurs à partir du samedi 18 mai. Habituellement conservés à l’abris des regards, dans les réserves du château, ces précieuses pièces ont été découvertes en 2020 dans la galerie Ratton & Ladrière à Paris. Les propriétaires du lieu ont alors mis la main sur ces morceaux d’art, probablement acquis en 1924 par leur prédécesseur, Charles Ratton, à un marchand d’art. « C’est un miracle, une forme de graal », exprime Herve Yannou, Administrateur du Domaine national du château d’Angers. 

Il sera possible de venir découvrir ces nouveaux fragments pendant trois jours, ainsi que ceux dont le Domaine national du château d’Angers était déjà en possession, c’est-à-dire l’ »Ange », « Saint Jean devant l’ange », « Le 4ème flacon versé sur le soleil » et plusieurs fragments intitulés « de Cluny » pour avoir été exposés, auparavant, au Musée de Cluny à Paris.

Les fragments inédits découverts en 2020 et qui seront exposés au public, pour la première fois, à partir du samedi 18 mai. ©HUREL Yaëlle

Des morceaux manquants

Cette découverte a admis l’espoir d’une restitution partielle de cette oeuvre datant des années 1380. Cela a alors permis de la remembrer, en partie, à l’aide de la réutilisation de matériel, dans l’idée de faire renaitre l’oeuvre. Dans une mesure de préservation, et face à la fragilité de certaines de ces pièces uniques, elles ne seront jamais replacées à leur emplacement d’origine sur la tapisserie de l’Apocalypse. 

Par ailleurs, d’autres fragments de l’Apocalypse sont localisés ailleurs dans le monde. Nous pouvons citer le musée De Young à San Francisco (États-Unis), et à la Burrell collection à Glasgow (Écosse).

Une date significative 

Si le 18 mai marque la 20ème édition de la Nuit européenne des musées, il s’agit également du premier anniversaire de l’inscription de la tapisserie de l’Apocalypse à l’Unesco et des 70 ans de sa présentation permanente au sein du château d’Angers. Celle-ci est décrite comme « la plus grande tapisserie médiévale au monde » et « un chef-d’œuvre de l’art médiéval unique au monde » admiré chaque année par près de 300 000 visiteurs.

Cela sera l’occasion d’offrir au public la possibilité de venir admirer « ces nouveaux fragments qui n’ont pas vu le jour depuis 1924, il y a 100 ans », affirme Catherine Leroi, Cheffe du service culturel du Domaine national du château d’Angers.

Le rendez-vous

Cet évènement patrimonial prendra place, au Domaine national du château d’Angers, samedi 18 mai, de 19h à minuit, pour la Nuit Européenne des musées (entrée gratuite à cette occasion). L’évènement sera prolongé dimanche 19 mai et lundi 20 mai, de 10h à 18h15, pour les derniers visiteurs (tarifs habituels d’entrée dans le monument).

HUREL Yaëlle

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