Cholet
Le groupe Michelin annonce son intention de fermer son site de Cholet en 2026.
Le groupe Michelin annonce son intention de fermer les sites de CHOLET et VANNES et s’engage à accompagner individuellement chacun des salariés et à redynamiser les deux territoires
Michelin a annoncé aujourd’hui aux 1.254 salariés des usines de CHOLET et VANNES son intention d’arrêter la production, au plus tard début 2026. « Ces deux usines sont confrontées depuis plusieurs années à de grandes difficultés économiques. » explique le groupe
« L’engagement remarquable des équipes et les efforts du Groupe n’ont pas suffi à préserver la viabilité de ces deux sites, lourdement impactés par la transformation structurelle des marchés des pneumatiques Tourisme-Camionnette et Poids Lourd et la dégradation de la compétitivité de l’Europe, notamment du fait de l’inflation et de la hausse des prix de l’énergie. Cette décision n’est intervenue qu’en tout dernier recours, une fois que toutes les solutions et scénarios alternatifs ont été analysés et évalués. », poursuit l’équipementier français dans un communiqué
Ces dernières années, les marchés européens des pneus Tourisme-Camionnette et Poids Lourd se sont profondément transformés pour s’orienter fortement vers les pneus à bas prix issus principalement d’Asie, au détriment des segments premium. En effet, en l’espace de 10 ans, la part de marché des pneus Tourisme-Camionnette et Poids Lourd d’entrée de gamme a augmenté respectivement de 9 et 11 points au détriment des segments premium qui ont reculé de 11 et 8 points (source Roland Berger : mai 2023 pour le Poids Lourd et juin 2024 pour le Tourisme-Camionnette). Cette situation a entraîné une surcapacité structurelle de production dans certaines usines Tourisme-Camionnette et Poids Lourd de Michelin en Europe.
Conscient des conséquences de sa décision, le Groupe « prend l’engagement de mobiliser toutes les ressources dont il dispose pour accompagner individuellement les 1.254 salariés concernés ainsi que les deux territoires impactés par ces fermetures. »
Le groupe Michelin enregistrera une provision d’environ 330 millions d’euros en charges non récurrentes dans ses comptes consolidés au 31 décembre 2024.
Suite à l’annonce ce mardi de la fermeture de l’usine Michelin à Cholet, voici la réaction
de Florence Dabin, Présidente du Département et Conseillère départementale de Cholet :
« L’annonce officielle de la fermeture de l’usine Michelin à Cholet n’est malheureusement pas une surprise pour ceux qui suivent ce dossier. Cette décision ne fait que confirmer les craintes exprimées à de nombreuses reprises. En tant que Présidente du Département, je tiens tout d’abord à exprimer mon total soutien aux salariés et aux familles touchés de plein fouet par cette annonce dramatique. Je pense également aux nombreux acteurs économiques qui vont être impactés directement par cette fermeture. Hier soir, j’ai pu échanger avec Marc Ferracci, le Ministre délégué chargé de l’Industrie. Je serai en ce qui me concerne particulièrement vigilante quant à la qualité des mesures de reconversion ou de reclassement proposées par le Groupe Michelin. Je souhaite également que tous les partenariats possibles soient activés pour accompagner les salariés. Enfin, je me tiens disponible pour échanger avec les différents interlocuteurs impliqués dans ce dossier. Par le passé, ce territoire a démontré ses capacités de résilience et de rebond. Le Département se tiendra bien évidemment aux côtés de tous ceux qui œuvreront pour cette renaissance. »
Pour Christelle Morançais, Présidente de la Région des Pays de la Loire, « cette fermeture illustre, une nouvelle fois, les terribles difficultés de l’industrie française et européenne face à la concurrence internationale. Ayons la lucidité de reconnaître que notre industrie est face à un immense défi de compétitivité, qui implique de bâtir d’urgence d’autres politiques publiques, notamment à l’échelle européenne. »