Agriculture
Agriculteurs en colère : des ronds-points incendiés et des bottes suspendues dans le Maine-et-Loire
Mercredi soir, 27 novembre, des agriculteurs du Maine-et-Loire ont manifesté leur exaspération en investissant plusieurs ronds-points du département et en y allumant des feux spectaculaires. À l’initiative des syndicats FDSEA et Jeunes Agriculteurs (JA 49), cette action visait à dénoncer le poids croissant des normes administratives et de la paperasse, jugées étouffantes pour la profession.
Une mobilisation symbolique
Des bottes ont été suspendues sur les panneaux d’entrée et de sortie de communes telles que Daumeray, Rochefort-sur-Loire ou Les Ponts-de-Cé, portant le message explicite : « Plein les bottes de la paperasse administrative ».
Selon les syndicats organisateurs, cette opération visait à exprimer « le ras-le-bol de la profession face à la paperasse administrative et les normes toujours trop contraignantes ». Ces exigences, selon eux, pèsent lourdement sur l’attractivité du métier et sur la compétitivité des exploitations agricoles françaises.
Des ronds-points en feu
Outre les bottes suspendues, des feux ont été allumés sur cinq ronds-points stratégiques du département comme à Brissac, Chemillé, Le Lion d’Angers, Longué, Pouancé, Daumeray, Tiercé…, témoignant de la détermination des manifestants. Si aucune dégradation majeure n’a été signalée, ces actions symboliques ont perturbé la circulation et attiré l’attention sur les revendications des agriculteurs.
Un mouvement qui s’inscrit dans la durée
Cette mobilisation fait suite à une première manifestation le 20 novembre dernier, où près de 150 agriculteurs avaient bloqué le pont de Verdun à Angers pour protester contre l’accord commercial du Mercosur, perçu comme une menace pour l’agriculture locale.
Les syndicats agricoles du Maine-et-Loire appellent les pouvoirs publics à entendre leur message et à agir rapidement pour alléger les charges administratives et simplifier les normes, afin de redonner souffle à une profession déjà confrontée à de nombreux défis économiques et environnementaux.
« Nous ne voulons plus d’un métier asphyxié par des dossiers à remplir et des règles sans fin. Nous sommes là pour nourrir les Français, pas pour remplir des formulaires », a déclaré un agriculteur participant à la mobilisation.
Alors que les tensions restent vives, d’autres actions pourraient être prévues si les revendications des agriculteurs ne trouvent pas d’écho auprès des autorités.
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