Angers

Harcèlement moral : une banque d’Angers condamnée

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Image d’illustration.

La cour d’appel d’Angers a reconnu « la stratégie de harcèlement professionnel » envers une ancienne directrice de la Banque populaire. Elle avait refusé de résilier les comptes de clients français provenant de l’immigration turque. Par la suite, elle avait été licenciée.

Najate Mary, ancienne directrice d’agence bancaire, avait refusé en 2016 de résilier les comptes bancaires de clients turcs. Elle accusait son employeur, la Banque populaire Atlantique Grand Ouest, de l’avoir licencié en 2018 à la suite de ce geste. Les juges du conseil des prud’hommes avaient estimé son licenciement fondé. Najate Mary avait été déboutée de ses demandes en 2021.

Son avocat, Me Bertrand Salquain, a décidé de faire appel du jugement. La cour d’appel d’Angers a finalement reconnu une « stratégie de harcèlement professionnel » et annulé le jugement qu’avait rendu le conseil de prud’hommes en 2021 informe le Courrier de l’Ouest. La cour d’appel condamne ainsi la Banque populaire à lui verser 75 000 € de dommages-intérêts au titre de la rupture, 5 000 € au titre de son préjudice moral, et 6 000 € au titre des frais d’avocat.

L’avocat précise que « la Banque populaire avait développé une stratégie toxique au sein de ses équipes de cadres pour dégraisser ses effectifs, en fabriquant de fausses accusations montées de toutes pièces par le service risque et conformité ».