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56% des Français habitent dans la même commune depuis plus de 10 ans.

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Une enquête approfondie auprès de 7000 personnes met en exergue les écarts entre discours politiques et attentes des Français, entre leurs aspirations et ce qu’ils font (peuvent faire) effectivement en matière de choix de logement.

Procivis et sa marque de services immobiliers Immo de France ont demandé à l’Institut Harris Interactive de mener une enquête de grande ampleur sur un sujet peu traité : les parcours résidentiels des Français. 7000 personnes ont été interrogées à travers une cinquantaine de questions sur leur commune, leur logement, leur situation de famille, leur situation professionnelle, leurs déplacements, leur vision de la société ainsi que sur la manière dont ils ont vécu le confinement.
Harris Interactive a recueilli leurs réponses et dresser une cartographie de leurs conditions de logement, de leurs parcours et de leurs aspirations.

Des paradoxes

Dans une société qui valorise la mobilité géographique, 56% des Français habitent dans la même commune depuis plus de 10 ans. Les trois quarts des Français (75%) résident aujourd’hui dans un environnement comparable à celui de leur enfance. Il existe donc une inertie notable en la matière.

Dans une France où une partie toujours plus considérable de la population vit dans des métropoles, plus de la moitié des Français préfèreraient vivre à la campagne ou dans une petite ville.

Dans une république qui promeut la mobilité sociale et résidentielle, avec notamment comme outil le logement social, 40% des Français qui ont passé leur enfance en HLM… vivent encore en HLM.

Dans une France où l’aspiration à la propriété reste une valeur largement répandue qui traverse toutes les catégories de population (63% des non-propriétaires voudraient le devenir), seuls 56% des Français le sont effectivement, avec des inégalités sociales marquées. La France est connue pour la proportion relativement faible d’habitants qui sont propriétaires de leur résidence principale. Cette enquête permet non seulement de confirmer ce constat objectif, mais également de préciser le profil sociologique des propriétaires, des locataires, ainsi que de la sous-population spécifique que constituent les primo-accédants.

La quasi-totalité des Français considère l’écologie comme un enjeu prioritaire, mais la préférence pour la maison individuelle reste extrêmement nette (75%).

Des évolutions

22% des citadins ont engagé une démarche pour déménager. Parmi eux, 40% l’ont fait en visant des villes moyennes, petites et des villages.

Cette tendance n’est pas apparue avec la crise sanitaire mais sans doute que cette crise l’a révélée et amplifiée.

Le mouvement n’est pas massif mais réel. Il est sans doute le signe que la métropolisation a atteint ses limites : les Français cherchent une qualité de vie qu’offrent d’autres territoires, moins denses.

Ce mouvement est aussi favorisé par la normalisation du télétravail. On voit dans l’enquête que le temps de trajet « domicile-travail » est un critère important de localisation. Si on n’est plus tenu de se rendre sur son lieu de travail que 2 ou 3 jours par semaine, la donne change.

« Ce baromètre confirme des intuitions que nous avions comme professionnels du logement, mais il nous surprend aussi par endroits. Il montre à quel point un débat public sur la question du logement est nécessaire tant les écarts sont grands entre ce que vivent les Français et ce qu’ils disent vouloir vivre. Que ce soit sur la question de la maison individuelle, de l’accès à la propriété, du rapport à la métropolisation, de la mobilité, autant de sujets structurants pour notre notre société, nous avons besoin de tirer collectivement les choses au clair. » explique Yannick Borde, Président de Procivis

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