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Angers. Les élèves du lycée professionnel Ludovic Menard bénévoles au festival Premiers Plans

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Pendant cinq jours, vingt-trois lycéens scolarisés à Ludovic Menard ont été bénévoles au cinéma Pathé et au centre de Congrès pour le festival Premiers Plans. / Crédit : Angers Info

Du 20 au 24 janvier, deux classes du lycée Ludovic Menard ont participé au festival Premiers Plans. Entre leurs heures de bénévolat, ils ont pu assister à quelques projections.

Les couloirs du Centre des Congrès d’Angers bourdonnent d’effervescence. Entre les spectateurs curieux et les bénévoles affairés, un groupe se démarque : vingt-trois élèves du lycée professionnel Ludovic Ménard. Durant cinq jours, ces jeunes de première, issus des sections Bac Pro MELEC (Métiers de l’Électricité et de ses Environnements Connectés) et Marchandisage Visuel, sont devenus les petites mains du festival de cinéma européen.

« On est dans les coulisses, au contact des réalisateurs et du public », raconte Noah, élève en Marchandisage Visuel. C’est la deuxième fois que lui et ses camarades de classe participent au festival en tant que bénévoles.

ENTRE BÉNÉVOLE ET SPECTATEUR

Placer les spectateurs dans les salles, guider le public, répondre aux questions… « On a découvert l’envers du décor, et maintenant on connaît bien le Centre des Congrès », s’amuse Hael, également en Marchandisage Visuel.

En dehors de leurs missions, les élèves se glissent dans les fauteuils rouges des salles obscures. Ils ont vu près d’une dizaine de films, des courts-métrages aux œuvres mythiques. « On les amène découvrir des films qu’ils n’auraient pas regardés spontanément », explique Flavien Botau, enseignant en Lettres-Histoire-Géo.Pari qui semble réussi. « Mon préféré, c’était La strada », ajoute un élève.

DES FANZINES POUR FINANCER UN VOYAGE HISTORIQUE

Avant de plonger dans cette aventure, les élèves s’étaient préparés à la critique et à l’argumentaire de films en classe. Ils ont ensuite pu analyser chacun des films visionnés. Ces analyses, accompagnées d’illustrations, ont été rassemblées dans des fanzines vendus au festival. « C’est pour financer notre voyage scolaire à Auschwitz », explique l’une des élèves en tendant le papier à un spectateur assis sur les tables hautes du bar. « Je vous en ai acheté deux tout à l’heure », sourit son voisin.

CHANGER LE REGARD SUR LES LYCÉES PROFESSIONNELS

Cette initiative s’inscrit dans un projet plus large de « classe citoyenne engagée ». « Ce sont des élèves qui sont parfois éloignés de la culture », explique Céline Véron, également enseignante en Lettres-Histoire-Géo .

Flavien Botau complète : « Ils n’ont pas de cours de philosophie, pratiquent souvent une seule langue étrangère, alors on cherche à les sortir des murs du lycée pour leur ouvrir l’esprit. »

Et les lycéens en ressortent transformés. « On a rencontré des gens, on nous fait beaucoup confiance. On a même pu interviewer un réalisateur », raconte Noah, qui aimerait de travailler dans la direction artistique. « Ça permet aussi de changer l’image des lycées professionnels qui peut être parfois un peu négative », ajoute Flavien Botau. Les deux professeurs espèrent pouvoir renouveler l’expérience l’an prochain.