Sante

Emmanuel Macron demande l’inscription de l’interruption volontaire de grossesse dans la Constitution

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Le président Emmanuel Macron s’est prononcé mercredi pour l’inscription dans la Constitution française de la « liberté » pour les femmes de recourir à l’interruption volontaire de grossesse (IVG).

Emmanuel Macron prononce un discours rendant hommage à la figure féministe et avocate française Gisele Halimi à la Cour d’appel, mercredi 8 mars 2023 à Paris. /REUTERS/Michel Euler

« Je veux aujourd’hui que la force de ce message nous aide à changer notre Constitution afin d’y graver la liberté des femmes à recourir à l’interruption volontaire de grossesse pour assurer solennellement que rien ne pourra entraver ou défaire ce qui sera ainsi irréversible », a déclaré le chef de l’Etat à l’occasion d’un hommage national à l’avocate franco-tunisienne Gisèle Halimi. « Pour adresser aussi un message universel de solidarité à toutes les femmes qui voient aujourd’hui cette liberté bafouée ».

« Aussi les avancées issues des débats parlementaires (…) permettront, je le souhaite, d’inscrire dans notre texte fondamental cette liberté dans le cadre du projet de loi portant révision de notre Constitution qui sera préparé dans les prochains mois », a ajouté Emmanuel Macron.

Les deux chambres du Parlement se sont récemment prononcées pour l’inscription de l’IVG dans la Constitution, en des termes différents.

Le Sénat prévoit d’ajouter un alinéa à l’article 34 : « La loi détermine les conditions dans lesquelles s’exerce la liberté de la femme de mettre fin à sa grossesse. »

Le texte précédemment voté par les députés allait plus loin, en mentionnant le « droit » à l’IVG via l’introduction d’un article stipulant que « la loi garantit l’effectivité et l’égal accès au droit à l’interruption volontaire de grossesse. »

Organisée au Palais de Justice de Paris à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, la cérémonie d’hommage à Gisèle Halimi s’est déroulée en présence de l’ancien président François Hollande et du président du Conseil constitutionnel, Laurent Fabius.

Figure du féminisme décédée en 2020, Gisèle Halimi a oeuvré pour la dépénalisation de l’avortement en France.

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