Sante

Un centre de soins non programmés expérimenté à Cholet

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Crédit CH Cholet

L’amicale des omnipraticiens du Choletais (AMOC) et le centre hospitalier de Cholet initient à partir du 5 septembre 2022, avec le soutien financier de l’ARS Pays de la Loire, un centre de soins non programmés (CSNP). Il permettra d’améliorer la réponse aux besoins de soins médicaux non programmés relevant de la médecine générale pour les patients ne trouvant pas de réponse au sein des cabinets du territoire.

Le contexte : une augmentation de l’activité des services d’urgences et des difficultés pour certains patients à trouver une réponse à leurs besoins de soins médicaux

Ce projet est né d’un constat commun de grandes difficultés d’accès aux soins non programmés pour les patients du choletais. La désertification médicale du territoire choletais en est la cause principale, avec 13.500 patients n’ayant pas ou plus de médecin traitant affilié.

Cette carence sanitaire a de multiples conséquences : absence de soins, report des soins non programmés de médecine générale sur l’activité de la permanence des soins ambulatoire, la nuit et sur le service d’accueil des urgences, le jour, l’empêchant de mener à bien sa fonction première.

Face à ce constat, l’ARS, les représentants de la médecine de ville et du centre hospitalier de Cholet ont mené conjointement une réflexion ayant pour objectif de maintenir une cohérence dans un parcours de soins centré sur le médecin traitant.

Une nouvelle réponse expérimentée à Cholet pour les patients ne pouvant bénéficier de soins avec les professionnels de santé du territoire : le centre de soins non programmés (CNSP)

Hors période de permanence des soins ambulatoires (soirs, week-ends et jours fériés), les centres de soins non programmés sont des solutions possibles à certains soins non urgents. Ces actes ne relevant pas des services urgents, ils sont un levier pour redonner à ces derniers le temps nécessaire à leurs missions principales que sont les urgences vitales.

Offre de soins intermédiaire entre le cabinet de ville et la structure d’urgence plus spécialisée, un centre de soins non-programmés permet de conjuguer fluidité, proximité, rapidité et qualité des soins.

Ce dispositif n’a pas pour objectif de se substituer à l’organisation des soins non programmés de médecine de ville, mais de la suppléer dans un contexte de grandes difficultés.

Forts de ces constats, les professionnels de santé se sont rapprochés afin de créer un centre de soins non-programmés. Cette unité est composée d’un cabinet médical de soins primaires et d’un secrétariat. Elle sera ouverte de 9h à 12h30 et de 14h à 18h30, du lundi au vendredi.

Situé dans les locaux actuels de la Maison Médicale de Garde, le CSNP est accolé au service d’accueil des urgences du centre hospitalier de Cholet.

L’accès à cette consultation sera organisé par une régulation en amont incluant le médecin traitant, le 15 et le service d’accueil des urgences. Le secrétariat du CSNP en sera le pivot.

Le plateau technique ainsi que les moyens mis à disposition de cette consultation ne diffèreront pas de ceux habituellement proposés par les médecins généralistes dans leur cabinet.

« Ce projet se voit comme un trait d’union entre ville- hôpital mais aussi entre la continuité (en journée) et la permanence (soir, week-end et jours fériés) des soins. » indique l’ARS.

Le centre hospitalier de Cholet met à disposition les locaux de la maison médicale de garde et assure la gestion des ressources humaines, matérielles et informatiques.

L’amicale des omnipraticiens du Choletais assure le recensement et l’engagement des médecins libéraux souhaitant participer à l’activité du centre de soins non-programmés et le centre hospitalier, organise les tableaux de présence des praticiens et veille à leur bonne exécution. Ces médecins seront salariés par le Centre Hospitalier de Cholet pour l’activité exercée au centre de consultations de soins non programmés.

Les médecins généralistes du centre hospitalier peuvent également participer à l’activité de du CSNP sur décision du directeur, après avis favorable du chef de service et du chef de pôle.

L’activité envisagée au démarrage est de 22 consultations par jour avec un objectif à terme à 25
ou 26 consultations par jour.

Afin d’évaluer le dispositif, un comité de suivi, composé des représentants du centre hospitalier et des représentants des médecins libéraux, se réunira deux fois par an.

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