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Agression au couteau sur une enseignante en Maine-et-Loire : L’élève évoque un « mal-être », pas de motif religieux retenu

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Une professeure d’anglais a été attaquée en plein cours par un lycéen de 18 ans lundi matin dans un établissement de Chemillé-en-Anjou (Maine-et-Loire). L’attaque s’est déroulée au lycée de L’Hyrôme près de Cholet, suscitant une vive émotion.

Profil de l’agresseur

L’élève, décrit comme « introverti » et en proie à un mal-être, est en terminale. Il était de retour en classe après une absence de plusieurs jours pour maladie. En plein cours, il a agrippé son enseignante par-derrière avant de lui donner un coup de couteau au visage, provoquant une panique générale dans la classe, a rapporté Eric Bouillard, procureur de la République d’Angers.

Arrestation et motifs invoqués

Après l’agression, le lycéen a quitté la classe par une fenêtre et a abandonné son arme. Il a été rapidement interpellé par une patrouille de police municipale. En garde à vue, le jeune homme a invoqué « un mal-être » pour expliquer son geste. « Ce qu’on va écarter, c’est tout le motif religieux, de radicalisation. La seule chose qu’il exprime, c’est un mal-être dans sa vie », a souligné le procureur. La victime, selon lui, n’avait pas été choisie à l’avance et l’élève n’avait aucun grief contre elle. Elle a simplement eu « le malheur d’être la première enseignante de la journée », a-t-il ajouté.

Enquête pour « tentative de meurtre »

Selon 20 Minutes, la professeure, âgée d’une cinquantaine d’années, a été légèrement blessée au visage mais subira un fort impact psychologique, a précisé Eric Bouillard. Le suspect, inconnu de la police et de la justice, n’avait pas signalé de comportements problématiques au sein de l’établissement et n’était pas victime de harcèlement scolaire. Selon le procureur, l’élève avait acheté le couteau le 23 mai en prévoyant de commettre un acte violent, évoquant une pression excessive comme facteur de son mal-être.

Répercussions et soutien psychologique

Une enquête pour « tentative de meurtre » a été confiée à la brigade de recherche de Cholet. Cette qualification pourrait évoluer, a indiqué le magistrat. Une cellule d’écoute psychologique a été mise en place dans l’établissement, qui accueille environ 160 élèves, pour aider à gérer l’impact de cet événement traumatisant.